vendredi 16 décembre 2011

Les sept coupes de la colère de Dieu : chapitre 16

1. Introduction :

Les sept anges prêts pour déverser sur la terre les sept coupes par lesquelles va s’accomplir la colère de Dieu : 15, 1, ordre leur est donné du cœur même du sanctuaire d’aller pour accomplir leur mission punitive. De même qu’il en a été pour les premiers jugements : Apoc 6,1, c’est de Dieu seul que peut venir l’ordre de jugement sur ce monde. A Lui seul appartient la vengeance et la rétribution : Deut 32,35. L’Agneau seul, parmi tous les êtres, a été trouvé digne d’ouvrir le livre et d’en rompre les sceaux : Apoc 5,2 ; Esaïe 59,16 à 19.

L’ordre donné, un par un, les sept anges exécutent leur mission.

2. Le jugement des sept coupes : parallèles

Si la série de fléaux attachés aux coupes de la colère de Dieu est nouvelle, elle reflète partiellement les fléaux qui, du temps de Moïse, frappèrent l’Egypte, et vise les mêmes objectifs que ceux du cycle des trompettes.

Seule la 4ème coupe qui frappe le soleil n’a pas son équivalent dans les plaies qui frappèrent l’Egypte et obligèrent le Pharaon à laisser partir Israël.

Il y a aussi une grande analogie entre la natures des fléaux de la série des trompettes et ceux déversés des coupes.

La différence entre les plaies des deux séries tient, non aux cibles qu’ils touchent, mais à l’ampleur des dégâts occasionnés. Là où seul un tiers des créatures ou des éléments étaient touchés, ici c’est la globalité du monde qui est concernée.

3. Analyse des sept coupes :

1ère coupe : la plaie des ulcères : v 2

Le mot utilisé pour décrire cette plaie est le même qui est utilisé pour décrire la plaie frappant les Egyptiens au temps de Moïse : Exode 9,9 à 11, Job : Job 2,7, et le pauvre Lazare de l’histoire racontée par Jésus : Luc 16,21. Le corps, instrument du péché : Rom 6,13, est, par la colère de Dieu, le premier à recevoir le douloureux salaire de ses œuvres. Afin qu’une explication claire soit donnée de la raison et de l’origine de ce fléau, seuls les adorateurs de la bête et de son image en seront atteints. Ce qui laisse entendre qu’à cette période encore, il y aura un reste qui croira et sera attaché au Seigneur. Jamais peut-être dans l’histoire, de manière aussi visible, sera manifestée la différence de camp auquel appartient chacun sur le plan spirituel. En marquant Ses adversaires de manière aussi tangible, Dieu manifestera qui sont les Siens.

Le parallèle avec le fléau qui frappa les Egyptiens (de la poussière semblable à de la suie) peux laisser à penser que les ulcères qui frapperont tous les hommes se produiront suite à une éruptions volcanique de grande ampleur.

2ème coupe et 3ème coupe : la mer et les sources d’eaux changées en sang : v 3

Un double phénomène vital pour la vie humaine se produit ici : la disparition de toute vie aquatique, la pollution massive des sources d’eaux potables. L’ange préposé aux eaux justifie la raison de ce fléau. Il est la réponse de Dieu aux fleuves de sang versé, issu du massacre des justes par les impies, depuis la création : cf Matth 23,34 à 36. L’autel, sous lequel s’élevait la voix des martyrs demandant justice, approuve : v 7 ; Apoc 6,9 à 11.

Les sources et la mer changée en sang pourraient être la conséquence sur la nature du premier fléau. Un semblable phénomène (une eau couleur de sang) s’est déjà produit près de volcans en éruptions.

4ème coupe : le soleil brûlant : v 8 et 9

Le fléau de la 4ème coupe est l’inverse de celui de la 4ème trompette : Apoc 8,12 . Alors que, lors de la 4ème trompette, les astres perdent un tiers de leur clarté, ici le soleil est si fort qu’il brûle les humains. Quelle qu’en soit la cause, les humains ne seront pas dupes de l’origine de ce fléau. La chaleur qui éprouvera leurs corps sera malheureusement impuissante pour fondre leur cœur : v 9.

La 4ème coupe pourrait aussi être la suite de la 1ère. Une éruption volcanique de grande ampleur peut affecter la couche d’ozone protectrice des rayons du soleil.

Quel que soit le degré d’exactitude de ces interprétations, sachons que ce qui s’est déjà produit une fois dans l’histoire peut se reproduire. Dieu a autorité sur tous les éléments du ciel et de la terre pour les utiliser comme bon Lui semble, au moment où Il le souhaite.

5ème coupe : obscurité et douleurs : v 10 et 11

Par la 5ème coupe, c’est le trône de la bête qui est directement visé par le jugement de Dieu. En plongeant dans les ténèbres le royaume de la bête, le but de Dieu est de montrer à l’humanité à quel monde appartient celui-ci sur le plan spirituel. Malgré les miracles, les prodiges, le royaume de la bête est le royaume des ténèbres : Ephés 6,12. Les douleurs insupportables que ressentent ceux sur qui la bête exerce sa royauté témoignent elles aussi par avance de celles éternelles que subiront ceux qui la suivent : Mat 8,12.

Malgré ces signaux préventifs parlant, la plus grande partie de l’humanité reste dans l’aveuglement. Pour la dernière fois dans le livre, il est ici fait mention du but poursuivi par Dieu au travers de Ses jugements : susciter l’élan de repentance qui sauverait ceux qui se laissent toucher et convaincre par la Parole de Dieu. A force de s’endurcir, l’exemple de Pharaon, qui connut des fléaux du même ordre, nous rappelle que vient un temps où l’homme ne peux plus se repentir : Exode 9,12. Car Dieu Lui-même, après le fléau des ulcères et avant celui de la grêle, comme ici, afin que Son jugement s’accomplisse dans sa plénitude, se mettra à endurcir le cœur du souverain.

Aujourd’hui, si vous entendez Sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs, prévient à maintes reprises la Parole : Psaume 95,8 ; Hébr 3,8.15 ; 4,7.

6ème coupe : L’Euphrate asséché en vue d’Harmaguédon : v 12 à 16

Deux faits liés l’un à l’autre forment la trame des événements qui réalisent le fléau de la 6ème coupe. Le 1er fait, l’assèchement de l’Euphrate, est l’œuvre de Dieu. C’est l’ange envoyé dans ce but qui l’opère : v 12. Le second est le fruit de l’action de la trinité diabolique : des esprits sont dépêchés dans le monde entier auprès des rois de la terre pour les mobiliser pour une guerre mondiale : la guerre par laquelle le Jour de la colère de Dieu s’accomplit : v 13 et 14.

Comme déjà dit au chapitre 9, l’Euphrate n’est pas un fleuve anodin. Il représente la frontière naturelle entre l’Orient et l’Occident. En asséchant l’Euphrate, l’ange de Dieu agit en vue de faciliter le chemin des armées d’Orient en vue d’un conflit mondial qui signera la fin des armées du monde, conflit qui se déroulera sur la terre d’Israël : v 16 : Harmaguédon = montagne de Megguiddo. La conjonction parfaite de ces deux événements témoigne que, même dans sa fureur, la bête, pour la réalisation de ses projets, dépend de Dieu. L’interaction entre la volonté permissive de Dieu et les œuvres du diable est soulignée dans toute la Bible : Job 1,6 à 12 ; Apoc 17,12.

L’action de la trinité diabolique en vue de mobiliser les armées de toute la terre témoigne de la réalité de la puissance des autorités spirituelles invisibles et de leur influence sur le cours des décisions prises par les dirigeants des nations. Le monde entier est, dit Jean, sous le puissance du malin : 1 Jean 5,19. Notre véritable combat, en tant que chrétiens, n’est pas contre des hommes, mais contre une puissance spirituelle mauvaise très structurée : Ephés 6,12.

La 3ème béatitude de l’apocalypse, sur les sept que le livre compte, conclut la fin de l’énoncé de la 6ème coupe : v 15 (1,3 ; 14,13 ; 16,15 ; 19,9 ; 20,6 ; 22,7). Elle rappelle à tous la nécessite de veiller et de ne pas être trouvé nu, non couvert par les vêtements de la justice de Dieu : Esaïe 61,10 ; Zach 3,4 Apoc 3,18, au jour où Sa colère se déchaînera.

7ème coupe : tremblements de terre et grêle : v 17 à 21

Dieu l’a annoncé au travers d’Aggée le prophète. Il y aura un jour où Dieu, dans Sa colère, ébranlera toute la terre : Aggée 2,6.21 ; Hébr 12,26. Ce jour se produira au moment où la 7ème coupe de la colère de Dieu se déversera dans l’air. La voix sortant du trône l’atteste : le jugement de la 7ème coupe conclut le cycle des fléaux de la colère de Dieu. Où les hommes bénéficient du « Tout est accompli » prononcé par Jésus sur la croix : Jean 19,30, où ils devront affronter le « C’en est fait » de la colère de Dieu : v 17 !

Prémices de la destruction finale imminente, toute la terre, montagnes, îles, toutes les villes des nations, et la plus importante d’entre elles, Babylone, s’écroulent. Contrairement aux espoirs de certains, aucun abri ne sert plus à rien face à la colère de Dieu : Esaïe 28,15. Les hommes sont directement face à Dieu, nus, sans protection, exposé à la colère d’en-haut sans rien pour y échapper.

Cette colère se manifestera par une pluie de grêlons d’une masse telle (environ 34 kg) que le monde n’en a jamais connu. Depuis le début des temps, Dieu, s’adressant à Job, avait pourtant révélé l’existence d’un tel arsenal dans les cieux : Job 38,22-23. Le très grand fléau de la colère de Dieu est tombé. Il ne change rien à l’état d’esprit de ceux qui le subissent. Quand frapper ne sert plus à rien, Dieu l’a déjà dit : seule reste comme solution la destruction totale : cf Esaïe 1,5 à 7.